Le village de Lambusart

Les routes, rues et chemins






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Rue du Carcan (ancienne "rue de la poste") : Le mot carcan ou pilori désigne un pilier ou colonne en pierre élevé sur quelques marches et placé ordinairement sur une place publique. A une hauteur convenable se trouvait scellé dans la pierre un anneau. On y attachait par un collier de fer les délinquants et malfaiteurs, les exposant ainsi à la foule pendant un temps imparti. Le mot carcan désigne aussi une bête crevée. C’est le lieu où l’on enterrait les animaux de la ferme morts de maladies.
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- Rue Albert 1er (ancienne rue de la Station) : en souvenir du roi des Belges

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- Avenue des Amandiers : arbres provenant d’Asie, présents dans la cité pour leurs amandes.

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Rue Arthur Baudhuin : En hommage à Gaston Joseph, mort pour la patrie le 29 septembre 1914, soldat au 2ème carabinier.

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Carte postale datant des années 1900 (G.Hermans Anvers)


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Avenue des Cytises : dans la cité, arbuste à grappes de fleurs jaunes, appelé aussi « faux ébinier ».

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Rue Danvoie : hommage à Henri Danvoie, agriculteur, fils d’Henri Joseph et d’Adèle Maison, né à Lambusart le 21 novembre 1887 et mort pour la patrie le 19 août 1914 à Aarschot, soldat au 9ème de ligne, matricule 54132 (il habitait rue de l’église maintenant rue Danvoie numéro 25)
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Rue Duvivier : hommage à Auguste Duvivier, mort pour la Belgique, pris pour un espion et fusillé sur le pont de Lambusart, mort le 21 août 1914.
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Avenue des Eglantiers : dans la cité, arbrisseau épineux aux fleurs roses ou blanches, servant de porte-greffe aux rosiers cultivés.
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Rue Omer Lison : fils de Léopold et de Sylvie Lepage, houilleur, né à Lambusart le 12 août 1893, soldat au 8ème régiment de ligne, décédé à l’hôpital militaire à Namur le 20 octobre 1914.
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Rue George Delersy : fils de Jules Joseph et de Maria Rosalia Depauw, né à Perwez le 2 avril 1891, matricule 57969, soldat au premier régiment de ligne, décédé à l’hôpital militaire d’Anvers le 16 octobre 1914, époux de Virginie Eugénie Cellier.
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Route du Wainage : ancienne Grand rue. C'est une route de l'Etat, tracée sur le plateau dominant de la vallée de la Cambre, relie le pays de Charleroi au pays de Namur. C'est une route asphaltée. Elle traverse la commune du S-O au N-E. On l'appelle "Route du Wainage". De jeunes arbres sont plantés d'un côté de la route. De nombreuses maisons ont été bâties çà et là le long de cette voie de communication. Plusieurs rues et sentiers y aboutissent. Elle traverse le viaduc de la ligne du chemin de fer de Tamines à Lander. Le trafic y est intense.

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Carte en circulation en 1920. Editions Cors-Libois Lambusart.


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Nels Bruxelles, 1940.

- Près du cimetière dans le fond de la rue Emile Hautem : ancien étang

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Nels, Bruxelles. Datant entre 1908 et 1913

Rue Marquebreucq : Hommage à un ancien curé fils de Louis et de Catherine Godfroid, né le 8 juillet 1835 et mort le 27 juillet 1927 qui était réputé à la ronde pour ses potions magiques. Il soignait par les plantes et a guéri plus d’un malade. Il est parti près du bon Dieu en emmenant avec lui tous ses secrets. D’après la légende, il avait un cahier avec toutes ses recettes, qui n’a jamais été retrouvé mais qui existe encore, caché quelque part on ne sait-où.

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La Rue Marquebreucq ainsi que la cure

Les sentiers

- Le sentier d'Amour : sentier longeant le ruisseau, voir en dessous.
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Le noir chemin (chemin cendré)
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Sentier de Châtelet (va vers la rue du Petit-Try à la fin de la rue de la Sablonnière et la limite de Farciennes) : sentier n°24 de Lambusart à Farciennes.
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Chemin du curé (chemin n°15) : sentier du Campinaire à la maison Dautreppe. Rue du Campinaire depuis la Rue Marquebreucq. Sentier du Campinaire (chemin n°14 bis), sentier d'Amour : de l'église à Fleurus.
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Sentier de la rue Rouge Chemin (sentier n°18) : de la cure à la Vieille Baraque.
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Sentier de la Rabautienne (supprimé entre la Rue Marquebreucq et la rue de la Fraternelle, entre la rue Bandhuin et le Wainage, entre le Wainage et la rue Delersy).
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Chemin de la ferme brûlée (chemin n°11) : de la cure à Baulet
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Chemin de Fleurus (chemin n°21): de la ferme brûlée à Fleurus.
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Chemin de Boly à la perche (chemin n°8) : de la cure à Fleurus. N'existe plus, l'extrémité est reprise rue Albert 1er.
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Sentier Roulette (sentier n°16) : de la ferme Lefebvre vers les ruelettes. Part de la Rue Marquebreucq peu après la ferme brûlée, passe derrière les terrains et maisons, dont le presbytère, traverse le Rouge Chemin et aboutit à la rue Praile.
Les sentiers 15, 16, 18, 19, 21, 23 ont été supprimés en 1891.
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Le chemin de fer

La société du chemin de fer de Tamines à Lander reçut la concession pour ouvrir cette ligne. L'autorisation de concéder date de la loi du 24 juin 1853, la concession fut faite par arrêté du 10 février 1854 et le désistement par la loi du 5 mars 1858. Cette ligne porte le n°147. Celle-ci fut ouverte le 15 octobre 1865 pour les marchandises entre Fleurus et Landen et le 15 novembre pour le service des voyageurs.
La section de Tamines à Fleurus fut ouverte le 12 avril 1868 pour tous les services. Elle était à voie simple. L'inauguration en fut faite officiellement le 12 juin. Le raccordement du charbonnage du Petit-try à la ligne a eut lieu le 15 septembre 1876. Les usines Baudhuin furent également raccordées.
Ci-dessous copie d'un vieux document concernant la construction d'une route. C'est une lettre que le Gouverneur du Hainaut adresse au charbonnage du Petit-Try, en réponse à une demande de la part de ce dernier.

"Le Gouverneur de la Province du Hainaut,
Fait savoir que les pièces relatives à la demande de la Société charbonnière du Petit-Try à Lambusart, tendant à faire déclarer qu'il y a une utilié publique à établir une voie de communication destinée à relier les exploitations à la route du Wainage au Mazy, seront déposées dans les bureaux du Gouverneur provincial de Mons, pendant un mois à dater du 10 mars prochain. Le dépôt aura lieu de la manière déterminée par l'arrêté royal du 29/11/1836. Un registre sera ouvert pour recevoir les observations auxquelles la demande pourrait donner lieu.

Mons, le 20 février 1873.
4e Div. N°10.536"

Il s'agit probablement du chemin privé dit "du Rabautienne" qui met le charbonnage du Petit-Try en communication avec la route du Wainage.

Mise en exploitation, simplifiée en 1967, et remplacée par des autobus de substitution, elle fut mise hors service en 1979 de Tamines à Lambusart, et en 1985 de Lambusart à Fleurus.

La première gare de Lambusart fut un simple wagon désaffecté, servant de salle d'attente aux voyageurs. La gare, telle que certains l'ont connue, date de 1879.

Le 23 mai 1972, la commune achète à la SNCB l'ancienne gare, la cour à marchandises, le terrain industriel et le chemin d'accès.

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Vous pouvez apercevoir la gare en 1910, remarquez que la façade n'avait pas encore été refaite.

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Message derrière cette carte postale datant du 22/09/1910


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Cartes postales datant également du début XXème. Celle de gauche a été imprimée par "Edition Claire", rue de la Station, Lambusart.

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Nous pouvons également dater cette carte grâce à "Nels Bruxelles" sur le côté gauche. En effet, en 1898, Edouard Nels fonde une firme d'édition de cartes postales qui va couvrir la Belgique et ses colonies. Ces photos ont été prises entre 1898 et 1913.

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Cette photo date des années 50. Elle fut envoyée le 13/09/56


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Concernant ces photos, elles proviennent des éditions Matelart.

La décision de remise en état date d'octobre 1990. Elle nécessite la construction d'un nouveau pont pour le passage de la route du Wainage. La voie sera unique et servira pour les marchandises. En 1997 le pont fut dont détruit. Voici quelques articles provenant de la Nouvelle Gazette, le Rappel et le Soir trouvés sur le groupe Facebook "Lambusart que de bons souvenirs!!!".

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Améliorations apportées au village :
- 1915: le conseil communal approuve le projet d'établissement d'un tram électrique de Châtelineau à Wanfercée-Baulet, passant par Lambusart.
- 1932: placement d'un urinoir à la place de la gare.
- 1948: plantation d'arbres à la rue Duvivier le long du chemin de fer.
- 1952: mise en place d'un éclairage fluorescent dans les rues Arthur Baudhuin et Omer Lison.
- 1953: placement de bouches d'incendie à la rue Lison, de Moignelée, Delersy, Baudhuin, Marquebreucq et Destrée.
- 1955: mise en place d'un sens unique dans la rue Duvivier.
- 1955: première pompe à essence devant le garage Linet au Wainage.
- 1957: deuxième pompe à essence devant l'immeuble Léopold Steinier au 32A de la rue Lison.

Voie navigable

La Sambre fait la limite entre Lambusart d'une part et Farciennes et Moignelée d'autre part.
Les deux charbonnages de la commune y ont un quai de chargement. Anciennement, la navigation était peu ou point pratiquée sur la Sambre. Elle servait à transporter à des courtes distances les houilles et les bois des régions riveraines.
Des essais d'amélioration furent tenter du 12ème s. Au début du 17ème sous le gouvernement de l'archiduc Albert. Des barrages trop rares et trop grossiers ne fournissaient guère de résultats utiles au point de vue de la navigation. Vers 1692, les ouvrages furent créés au frais des entrepreneurs de transports de grains et autres munitions de l'armée française pendant le siège de Namur. Ils consistaient à des écluses à portes tournantes et des barrages en bois permettant le transport de charges de 15 à 20 T.
L'établissement d'ouvrages de l'espèce fut poursuivi de 1692 à 1747 et en cette dernière année, il existait sur la Sambre 18 barrages éclusés de Landrecies à Namur.
La partie de la Sambre qui sépare Lambusart de Farciennes faisait partie du bief entre Couillet et Auvelais. Le halage se pratiquait par des chemins étroits recouverts d'eau, ou sur des escarpements rocheux. Le concours de ces circonstances, aggravées par le fait que l'administration même de la rivière était abandonnée aux bateliers et usiniers, s'opposait à tout développement sérieux dans la navigation sur la Sambre qui n'avait lieu qu'à l'époque des eaux moyennes (de mars à mai et de septembre à novembre). En 1823, une pétition fut organisée par la chambre de commerce de Charleroi et les bateliers de la régence de Namur pour protester contre l'état précaire du batelage sur la Sambre.
En 1824, le gouvernement hollandais ordonna l'étude de la canalisation de la rivière. Elle fut élargie et régularisée de manière à lui donner 15m de largeur et 2m de hauteur d'eau minimum. Les écluses permettaient la navigations de bateaux de 200 à 250T.
En 1829, la canalisation était terminée jusque Charleroi (en amont de Lambusart).
Le roi des Pays-Bas vint visiter les installations. Les travaux se continuèrent par la suite. L'entrepreneur des travaux était seul concessionnaire de la navigation.
En 1835, le gouvernement belge reprit possession de la Sambre canalisée au pris de 12.000.000 frs.
De nombreuses améliorations réclamées par les besoins de la navigation furent encore réalisées. "Extrait de la Sambre archéologique, Van Bastelaer".