Le village de Lambusart

Les églises

Ancienne église

L’ancienne et première église de Lambusart se trouvait de l’autre côté du ruisseau, près du château d’Amour, entourée de son cimetière. Celle-ci avait été construite sur un terrain marécageux et avait, été comme hiver, la température d’une cave. Elle a ainsi été démolie par vétusté et exigüité. De plus, elle était devenue tout à fait insuffisante pour la population. Elle mesurait 12m sur 5m80. La population s'élevait alors à 842 habitants en 1871 avant la démolition de l'église. Ci-dessous, la situation cadastrale de l'église primitive, de son cimetière et de son "château d'Amour".

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Tout ce qu’il nous reste de l’ancienne église sont le bénitier de droite, datant du XVème siècle, gothique, en pierre, hauteur de 32cm se trouvant dans l’église actuelle et les fonds baptismaux dont la cuve avec tête d'angle datant du XIIème siècle, roman, base et fût du XVème siècle, gothique, en calcaire carbonifère (plus en place). Voici la description des fonts baptismaux par Lisbeth Tollenaere, dans "La sculpture sur pierre de l'ancien diocèse de Liège à l'époque Romane", Publication extraordinaire de la société archéologique de Namur, 1957, page 255. Fonts à cuve cylindrique, sans décor, cantonnée de quatre têtes d'angles du type "cylindrique", à peine dégrossies, portées par des consoles à moulure en talon. Coiffées de toques plates qui ne sont que le bord supérieur de la cuve prolongé. Ni cheveux, ni oreilles. Larges yeux cernés d'un bourrelet. Mince bouche insicée. Quatre panneaux latéraux sans décor, marqués d'un encadrement plat. Support primitif disparu : une colonne centrale cantonée de quatre colonnettes. Le support actuel est gothique. En calcaire bleue de Meuse. XIIe ou XIIIe siècle. Pol Herman, rapporteur belge du projet Baptisteria Sacra Index.

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Des photos en couleur seront mises en ligne prochainement.

Nous pouvons donc mentionner très peu sur l’ancienne église, les archives de la paroisse ont été malheureusement brulées en 1859 par les héritiers d’un curé qui les avaient prises pour des papiers sans aucunes valeurs.

Coutumes : le "marché comique" : il se tient sur la place de l'église, le lundi de la fête communale, après la messe. Les habitants de la commune donnaient à la jeunesse organisatrice, des légumes, de la tarte, des denrées, que l'on vendait au plus offrant, lorsqu'on n'en imposait pas le prix! Le produit de la vente était destiné aux pauvres.

Nouvelle église

Le conseil de fabrique d’église se réunit le 7 mai 1871 pour délibérer sur le projet de construction de la nouvelle église. Le devis s’élève à 46500 francs (+- 1160€) plus 2500 francs pour les frais d’architecte. La Fabrique possède 11 hectares de terre et donnera les 15 ares de terre cédées par Monsieur Emmanuel Posson, plus une somme de 20.000 frs, dont une partie sera fournie par des dons particuliers et le reste par emprunt.

Conçue en style néogothique, cette église dispose d’une tour encastrée de deux chapelles latérales, d’un vaisseau central épaulé par les bas-côtés, d’un transept et d’un chœur à pans coupés. Elle est dédiée à Saint-Laurent, patron de la paroisse dont on retrouve une statue en chêne de 1532. En 1875, le bourgmestre, Augustin Fontaine a offert le banc de communion à l’église. Une plaque porte d'ailleurs son nom et est toujours visible sur ce dit banc. Sur le vitrail du fond, le vitrail représente le curé Marquebreucq (datant de 1911) et du chanoine Fr. Stilmant, gothique. Il reste également les deux confessions et une très belle statue de Saint-Laurent.

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Statue de Saint-Laurent, en chêne.


Suite aux dégâts miniers, l’église fut restaurée en 1939. Suite à la guerre, ces travaux ne purent avoir lieu, mais furent entrepris après celle-ci. Ils se terminèrent en 1946 vu le manque de matériaux.

Son clocher mesure 52m. Nous trouvons deux cloches :

- La petite, de 80kg, il y est noté « P.J Huart, curé, m’a fait fondre en 1782 ». Cette cloche fut enlevée par les Allemands le 17 juillet 1943 et placée dans le clocher de Merbes Sainte-Marie. Elle fut ramenée à son lieu d’origine le jeudi 13 janvier 1949.
- La plus grosse de 200kg, il y est noté « Dédiée à Saint-Laurent, patron de la paroisse, sous Mr J.B Grenier, curé, 1834 ».

Après de nombreuses années d'arrêt, le clocher s'est remis à sonner le 19 janvier 2021.

Dans le pavement du porche de l’église est encastrée une pierre tombale provenant de l’ancienne église. L’inscription est en partie usée : ne serait-il pas l’inscription tombale de l’abbé Goflot qui fut curé de Lambusart de 1797 à 1804. On voit également une deuxième pierre dont l’inscription est complètement effacée.

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Plan au sol de l'église



Obituaire rentier de Lambusart

Il s'agit d'un registre cartonné, de 27cm de haut sur 11 de large, comptant 79 feuillets de papier et écrit dans sa première couche vers 1649. Il contient :
Trois textes transcrits par Gh. Folie, curé depuis 1628 (bien de la cure)
Livre des anniversaires
Rentier paroissial
Rentier tables des pauvres
Registre des biens
Compte Jacobi 1660
Registre des rentes de la cure
Rescription des biens et rentes de la cure


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Première page de l'obituaire-rentier agrandie

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Carte datant des années 1900-1910

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Carte mise en circulation en 1908

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La vieille croix

Il y a plus de 200 ans, l’abbé Jean-François Goflot, curé de Lambusart, est assassiné par dix-sept balles dont deux avaient traversé le cœur au croisement de la rue A. Baudhuin et de la rue Denis Henriet. A cette époque, il n’y avait guère de maisons. La rue A. Baudhuin, qui s’appelait alors Chemin de Boignée, traversait une campagne. Le meurtrier avait jeté son arme dans une pièce de froment. On la retrouva après la moisson.

Lors de son assassinat, « il s’était rendu à Baulet vers cinq heures de relevée afin d’y administrer une femme malade ; mais ne la trouvant pas en danger, il alla à Velaine, se confessa à M. le recteur et revint chez lui vers dix heures du soir. Attendu par un ou plusieurs malveillants, à trois minutes de sa demeure. Ce fut le lendemain, vers cinq heures du matin, qu’on trouve le cadavre de l’infortuné pasteur gisant inanimé sur la voie publique et près de lui son chien qui ne l’abandonnait pas et voulait mordre ceux qui l’approchaient.

A l’endroit où fut commis le crime, on éleva une croix portant l’inscription suivante « Ici fut indignement assassiné M.F.Goflot, curé de Lambusart. 27 juin 1804 – âgé de 50ans. Priez Dieu pour son âme ». Au début du XXème siècle, un voisin fût autorisé à la déplacer et à l’encastrer dans une annexe de sa maison, rue Arthur Baudhuin 24.

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Plan et carte figurative du lieu où a été assassiné Mr Gofflot.

Les chapelles

Chapelles démolies :
- Chapelle en face de la ferme Roisin (rue Marquebreucq) construite en 1627, dédiée à Saint-Anne.

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- Chapelle de la rue Danvoie, construite en 1892, dédiée à Sainte-Thérèse de Lisieux. Elle était située contre le mur de la ferme Hornaerts.
- Chapelle de l’usine Baudhuin, construite en 1895, dédiée au Sacré-Cœur, fut incendiée en 1914.

Chapelles actuelles :
- Chapelle de la rue Arthur Baudhuin, construite en 1924, dédiée à Notre-Dame de Lourdes.
- Chapelle de la rue du Carcan, construite en 1839, dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Elle est maintenant en ruine.

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- Chapelle près du pont du chemin de fer, construite en 1904, dédiée à Notre-Dame de Lourdes.
- Chapelle de la Baraque, construite en 1919, dédiée à Notre-Dame des Victoires.

Une autre chapelle est également située près de la boulangerie Jacques Vanrossomme mais n’est pas répertoriée.

Ces chapelles sont presque toutes construites en style ogival. Les processions s’y arrêtaient et le curé bénissait la chapelle.