Le village de Lambusart

Les églises
L’ancienne et première église de Lambusart se trouvait de l’autre côté du ruisseau, près du château d’Amour, entourée de son cimetière. Celle-ci avait été construite sur un terrain marécageux et avait, été comme hiver, la température d’une cave. Elle a ainsi été démolie par vétusté et exigüité. Tout ce qu’il nous reste de l’ancienne église sont le bénitier de droite se trouvant dans l’église actuelle et les fonds baptismaux. Ces deux objets datent donc du XIIème siècle.

Nous pouvons donc mentionner très peu sur l’ancienne église, les archives de la paroisse ont été malheureusement brulées en 1859 par les héritiers d’un curé qui les avaient prises pour des papiers sans aucunes valeurs.

Le conseil de fabrique d’église se réunit le 7 mai 1871 pour délibérer sur le projet de construction de la nouvelle église. Le devis s’élève à 46500 francs (+- 1160€) plus 2500 francs pour les frais d’architecte.

Conçue en style néogothique, cette église dispose d’une tour encastrée de deux chapelles latérales, d’un vaisseau central épaulé par les bas-côtés, d’un transept et d’un chœur à pans coupés. Elle est dédiée à Saint-Laurent, patron de la paroisse dont on retrouve une statue en chêne de 1532. En 1875, le bourgmestre, Augustin Fontaine a offert le banc de communion à l’église. Une plaque porte d'ailleurs son nom et est toujours visible sur ce dit banc. Sur le vitrail du fond, le vitrail représente le curé Marquebreucq. Il reste également les deux confessions et une très belle statue de Saint-Laurent. Suite aux dégâts miniers, l’église fut restaurée en 1939. Suite à la guerre, ces travaux ne purent avoir lieu, mais furent entrepris après celle-ci. Ils se terminèrent en 1946 vu le manque de matériaux.

Son clocher mesure 52m. Nous trouvons deux cloches :

- La petite, de 80kg, il y est noté « P.J Huart, curé, m’a fait fondre en 1782 ». Cette cloche fut enlevée par les Allemands le 17 juillet 1943 et placée dans le clocher de Merbes Sainte-Marie. Elle fut ramenée à son lieu d’origine le jeudi 13 janvier 1949.
- La plus grosse de 200kg, il y est noté « Dédiée à Saint-Laurent, patron de la paroisse, sous Mr J.B Grenier, curé, 1834 ».

Malheureusement, le clocher est abîmé et dorénavant, les cloches ne sonnent plus.

Dans le pavement du porche de l’église est encastrée une pierre tombale provenant de l’ancienne église. L’inscription est en partie usée : ne serait-il pas l’inscription tombale de l’abbé Goflot qui fut curé de Lambusart de 1797 à 1804. On voit également une deuxième pierre dont l’inscription est complètement effacée.

Screen Shot 2018-01-22 at 15.00.03Screen Shot 2018-01-22 at 14.59.53

La vieille croix

Il y a plus de 200 ans, l’abbé Jean-François Goflot, curé de Lambusart, est assassiné par dix-sept balles dont deux avaient traversé le cœur au croisement de la rue A. Baudhuin et de la rue Denis Henriet. A cette époque, il n’y avait guère de maisons. La rue A. Baudhuin, qui s’appelait alors Chemin de Boignée, traversait une campagne. Le meurtrier avait jeté son arme dans une pièce de froment. On la retrouva après la moisson.

Lors de son assassinat, « il s’était rendu à Baulet vers cinq heures de relevée afin d’y administrer une femme malade ; mais ne la trouvant pas en danger, il alla à Velaine, se confessa à M. le recteur et revint chez lui vers dix heures du soir. Attendu par un ou plusieurs malveillants, à trois minutes de sa demeure. Ce fut le lendemain, vers cinq heures du matin, qu’on trouve le cadavre de l’infortuné pasteur gisant inanimé sur la voie publique et près de lui son chien qui ne l’abandonnait pas et voulait mordre ceux qui l’approchaient.

A l’endroit où fut commis le crime, on éleva une croix portant l’inscription suivante « Ici fut indignement assassiné M.F.Goflot, curé de Lambusart. 27 juin 1804 – âgé de 30ans. Priez Dieu pour son âme ». Au début du XXème siècle, un voisin fût autorisé à la déplacer et à l’encastrer dans une annexe de sa maison. Cette maison fut abattue l’an passé afin de construire des nouveaux appartements.

Le Monument aux morts

Après la deuxième guerre mondiale, les anciens combattants et prisonniers de guerre récoltèrent de l’argent pour élever un monument aux morts. Ils ramassèrent de vieux papiers, firent des collectes, et par tous les moyens, récoltèrent de l’argent.

Lorsqu’ils en eurent assez pour construire le monument, ils essayèrent de trouver un lieu adéquat pour entamer la construction. Certaines personnes voulaient le placer contre la commune, d’autres contre l’église. D’autres encore, demandaient de le placer entre les deux endroits, c’est à dire sur le terrain non bâti le long de la place.

Cependant, un groupe du Spinois leur fit remarquer la distance qui les sépare de tous les lieux cités et suggèrent de le placer plus au centre de Lambusart, en bordure du chemin de fer sur un terrain communal. C’est cette solution qui finit par être choisie et l’inauguration du monument aura lieu en septembre 1957.

Il fut érigé par l’entreprise de l’entrepreneur qui était justement en train de construire les cités à coté et par Fernand Brabant ainsi que Paul Brefay. Pendant la construction, il fallait retailler certaines pierres. Vu que personne ne s’en sentait capable, ils furent appel à « Prudent » dont c’était son ancien métier, car « En ce moment, il était pensionné et ne faisait plus rien si ce n’est de se promener, chapeau melon sur la tête, et de boire sa « petite goutte » tous les jours ». Contacté par l’équipe, il accepta en échange d’une bouteille d’alcool. Il l’avala avant de se mettre à l’œuvre mais le résultat fut impeccable.
Vous pouvez voir sur la photo Paul Befay et Fernand Brabant (grand-père maternel de Michelle Gégo). Ils procédaient régulièrement à l’entretien du monument, nettoyage des allées, plantations diverses...
Screen Shot 2018-01-22 at 14.55.35Screen Shot 2018-01-22 at 14.54.02


Les chapelles

Chapelles démolies :
- Chapelle en face de la ferme Roisin (rue Marquebreucq) construite en 1627, dédiée à Saint-Anne.
- Chapelle de la rue Danvoie, construite en 1892, dédiée à Sainte-Thérèse de Lisieux. Elle était située contre le mur de la ferme Hornaerts.
- Chapelle de l’usine Baudhuin, construite en 1895, dédiée au Sacré-Cœur, fut incendiée en 1914.

Chapelles actuelles :
- Chapelle de la rue Arthur Baudhuin, construite en 1924, dédiée à Notre-Dame de Lourdes.
- Chapelle de la rue du Carcan, construite en 1839, dédiée à Notre-Dame de Lourdes. Elle est maintenant en ruine.
- Chapelle près du pont du chemin de fer, construite en 1904, dédiée à Notre-Dame de Lourdes.
- Chapelle de la Baraque, construite en 1919, dédiée à Notre-Dame des Victoires.

Une autre chapelle est également située près de la boulangerie Jacques Vanrossomme mais n’est pas répertoriée.

Ces chapelles sont presque toutes construites en style ogival. Les processions s’y arrêtaient et le curé bénissait la chapelle.